Circuit vélo autour du Lac Léman : Lausanne, Montreux, Evian, Thonon, Genève, etc.
Pour ce voyage à vélo, le meilleur plan est une nouvelle fois l’application Trainline, qui permet de réserver des billets à la fois en France et à l’étranger et de trouver les meilleurs prix. Attention toutefois, à partir de la gare de Bâle, une Fahrradkarte journalière est nécessaire pour prendre le train suisse à vélo. Son prix est à l’image des prix suisses, puisqu’il faudra tout de même débourser 14 CHF (près de 15 euros) pour obtenir cette autorisation très « écologique » par les temps qui courent (vous sentez l’ironie…)
Toutefois, on voyage aisément et confortablement, et les correspondances sont rapides. Un départ vers 8h du matin permet par exemple d’arriver à Lausanne vers 11h30. L’arrivée dans la métropole suisse (terme relatif tout de même) est d’ailleurs à couper le souffle, puisqu’elle offre une vue splendide sur le vignoble en contrebas, le lac Léman lui-même et les sommets escarpés environnants : une première approche qui motive pour réaliser les 100 premiers kilomètres prévus aujourd’hui !
Jour 1 : de Lausanne vers Genève
Lausanne
Après une descente à pic de la gare vers le lac, nous démarrons notre expédition du château d’Ouchy, premier monument remarquable du parcours transformé en hôtel, qui est aussi l’occasion d’une première photo.
Montreux
Si les paysages des premiers kilomètres ressemblent à s’y méprendre à une carte postale, on arrive tout de même subjugués à la première curiosité du parcours, la ville de Montreux. C’est une véritable perle du lac qui s’offre à nous ici ; tous les ingrédients sont présents pour faire de cette escale le point d’orgue du voyage : eaux limpides, petits sentiers au bord du lac, villas de rêve, montagnes à proximité. Montreux est certainement une escale qui mériterait que l’on s’y attarde quelques jours.
On n’oubliera pas de prendre une petite photo souvenir devant la statue de Freddy Mercury qui nous rappelle que le groupe Queen possédait un studio d’enregistrement dans la ville, et qu’il y a notamment enregistré le célèbre duo « Under Pressure » avec David Bowie.
La château de Chillon
On continue notre route sur les pistes et sentiers qui bordent le lac, et c’est rapidement une autre vision de carte postale qui s’offre à nous au détour d’un virage : le fameux château de Chillon. Celui-ci est certainement l’un des symboles de la Suisse (avec les Alpes, le chocolat, le fromage, la croix, …) et son deuxième monument le plus visité, juste après la Maison Cailler (vive le chocolat !). Plus l’on s’en approche, mieux on comprend pourquoi. La bâtisse est majestueuse et dans un état irréprochable.
Quelques kilomètres après le château, on change bientôt de rive en passant le delta du Rhône. Si le terme peut paraître exagéré (nous ne sommes après tout qu’à la jonction du fleuve et du lac), il faut savoir que la zone est assez sauvage et nécessite des passages par des sentiers de forêts qui ne sont pas forcément indiqués pour des vélos de route. Attention à bien suivre les panneaux de la véloroute du Léman, car les bifurcations sont nombreuses et l’on se perd facilement si l’on garde le nez dans le guidon.
Sur la rive sud du Léman, on passe côté français. La balade perd ici son côté magique et bucolique car les portions de pistes sont rares et il faut souvent partager la route avec les automobiles. Heureusement, plusieurs belles étapes viennent agrémenter le parcours.
Evian-les-Bains
La première de ces étapes est Evian, ville à laquelle nous arrivons vers 15h, l’occasion de faire une pause pour se rafraîchir et déguster une glace. Quelques plages en amont de la ville permettent de se reposer dans de petits snacks improvisés, tout en ayant une vue directe sur le lac. La propreté des lieux permet aussi de se rafraîchir en trempant les pieds dans le lac Léman. Certains habitués s’y paient même le luxe d’une baignade. Après cette halte, nous grimpons dans la ville à la recherche d’une des nombreuses sources de la fameuse eau Evian. Celle-ci est fraîche et permet de remplir les gourdes pour la fin du parcours.
Thonon-les-Bains
L’étape suivante est la ville de Thonon-les-Bains. Son attraction principale est son funiculaire qui permet de descendre vers le port. La piste cyclable, elle, traverse le centre-ville et permet d’avoir une vue plongeante sur le lac.
Yvoire-les-Bains
Enfin, la dernière de ces étapes remarquables est la petit ville d’Yvoire-les-Bains, proche de la frontière suisse. Elle a su garder son charme médiéval. Malheureusement, le contexte sanitaire imposant le port du masque en extérieur (!) dans l’enceinte de la ville, nous ne nous y attarderons que trop peu.
Pour terminer cette première journée magique, nous cherchons rapidement un hôtel à l’aide des applications Booking et Air BnB. Mieux vaut loger ici, côté français, pour des questions de prix et de forfait Internet.
Jour 2 : de Genève à Lausanne
Autant le dire tout de suite, cette deuxième journée sera moins féérique que la première. Comme sur la partie française, la majorité des pistes cyclables sont tracées en bordure de route, et il faut souvent partager la voie avec des automobiles et des camions qui roulent à toute allure. Mais ce qui est encore plus dommageable, c’est l’impression qu’une bonne partie du littoral a été privatisée de ce côté-là. Lorsqu’il ne s’agit pas de grands domaines dédiés aux structures internationales que sont l’UEFA et l’Onu pour ne citer qu’elles, on longe souvent des propriétés de riches occupants qui possèdent leur villa, leur plage privée, et ferment l’accès au lac par de grandes haies lorsque ce ne sont pas purement et simplement des murs de béton. Résultat : les vues sur le lac sont rares ou partielles durant une bonne partie du chemin.
Heureusement, là encore quelques villes touristiques viennent agrémenter le parcours.
Genève
En premier lieu il y a bien évidemment Genève, première étape obligée de la journée, où nous nous arrêtons pour photographier son célèbre jet d’eau. La ville regorge d’autres curiosités qui mériteraient que l’on s’y attarde pour une journée : l’horloge fleurie, la cathédrale Saint-Pierre, le palais des Nations, les musées etc. Mais la route qui nous attend est encore longue (80 km environ) et nous continuons en direction de Lausanne en passant tout de même par le jardin botanique et en longeant le Léman.
Nyon
La route est ensuite monotone jusque l’arrivée à Nyon, autre perle du Léman célèbre notamment pour son château. Dès l’entrée de la ville, une montée vers ses colonnes romaines permet de prendre de la hauteur. Ces colonnes romaines ont été trouvées lors de travaux en ville. Elles ont été mises en valeur sur l’esplanade des Marronniers qui surplombe le magnifique parc de Rive. La vue est imprenable sur le port de Nyon et le lac Léman, ainsi que sur les Alpes et le Mont-Blanc.
Morges
Plus loin, une autre ville célèbre pour son château nous accueille : il s’agit de Morges, ville qui au passage abrite la tombe d’Audrey Hepburn (que nous n’aurons pas le temps de visiter). Du château, qui abrite plusieurs collections martiales historiques de la Suisse, nous admirons son charmant port, qui offre une vue encore trop rare sur le lac dans cette portion du parcours.
Vue sur la Cité, le lac, les Alpes
Retour à Lausanne
Les choses s’améliorent lorsque nous approchons de Lausanne, les vues étant plus verdoyantes qu’au début du parcours. On aborde la quatrième ville de Suisse par son Université, déjà en pleine activité en cette fin du mois d’août. Avant de monter au centre-ville, nous pensons à longer le parc et baigner pour quelques instants, une dernière fois, nos pieds dans le lac Léman que nous quitterons avec plein de souvenirs dans la tête. Bien nous en a pris, car la montée finale vers la gare offre des pentes escarpées, qu’il ne faut pas hésiter à aborder en danseuse.